lundi 5 juin 2006

Alexandra Grimal Trio @ La Fontaine, vendredi 26 mai 2006

Un mois après l'avoir vue en quartet acoustique, je suis retourné à la Fontaine pour une prestation de la jeune saxophoniste en trio plus électrique. Elle était pour l'occasion accompagnée par Antonin Rayon au clavinet et à l'orgue Hammond et Emmanuel Scarpa à la batterie. Le premier est un partenaire régulier de Marc Ducret et le second un batteur issu de l'esthétique du Hask, comme en témoignent les deux concerts de Thôt Twin, auquel il participe, déjà vus. Changement assez radical d'optique musicale pour Alexandra Grimal, ce qui est pour le moins plaisant. D'après le programmateur, c'était la première fois qu'ils jouaient ensemble (le concert était initialement prévu avec Jozef Dumoulin et Dré Pallemaerts, visiblement indisponibles). Et pourtant, pas grand chose ne le laissait penser. Si on sentait bien les regards chercheurs et l'écoute attentive du jeu des deux autres chez chacun des musiciens, le résultat était lui très concluant. Comme lors du concert précédent, Alexandra ne jouait que du soprano, parfois de manière très mélodique, profondément lyrique, à d'autres moments par très légères touches sonores ponctuant le magma électrique de ses compagnons. Une approche minimaliste que j'appréciais d'autant mieux que j'étais assis à quelques centimètres de la saxophoniste. C'était par ailleurs la première fois que je voyais Antonin Rayon, et lui aussi a mis du sien dans la réussite du concert. Il arrive à développer sur les claviers un langage qui n'est ni trop marqué par les 70s, ni par les développements les plus habituels de l'électro-jazz de ces dernières années. Ce qu'il y avait ainsi de vraiment intéressant, au-delà de la qualité intrinsèque des musiciens, c'était l'originalité de la musique, peu référencée, sortant des chemins esthétiques tout tracés. Et la confirmation qu'on tient, avec Alexandra Grimal, une musicienne dont on reparlera souvent.

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