dimanche 9 septembre 2007

Doug Hammond @ Point Ephémère, samedi 8 septembre 2007

Samedi, toujours au Point Ephémère, nouvelle déception avec la prestation sans intérêt de Doug Hammond. Je ne connaissais le batteur qu'à travers un disque, Perspicuity (1982) en trio avec Steve Coleman et le violoncelliste Muneer Adbul Fataah. Je me faisais une joie de pouvoir entendre cette légende méconnue, souvent citée par Coleman comme l'un de ses mentors, et souvent décrit comme l'inspirateur des conceptions rythmiques du M-Base. Doug Hammond a commencé le concert en solo, jouant de la batterie et chantant en même temps. Une voix pas désagréable, mais qui ne me touche pas. Son jeu de batterie n'est du coup pas au centre de ses préoccupations, et il ne se passe par conséquent pas grand chose. Je reste au bord de la touche. Sur la fin du concert, Doug Hammond est rejoint par les musiciens électro Joakim et Discipline. Là non plus, rien ne se passe. Ni groove, ni expérimentale, la partie électronique n'apporte rien. De vagues nappes d'ambiance qui peinent à créer quelque chose. Au bout d'une petite heure, le concert est déjà fini, alors qu'il ne semble jamais avoir véritablement commencé.

Kartet @ Point Ephémère, mercredi 5 septembre 2007

Mercredi soir, changement d'ambiance, avec Kartet au Point Ephémère, une salle à taille humaine, même s'il faut rester debout. Deuxième concert de Kartet pour moi cette année après leur passage par la Dynamo en mai dernier (pas eu le temps de le chroniquer, mais c'était super, avec Myra Melford en solo en première partie, géniale). Ce n'est pas de trop, surtout après ces quelques années de silence en tant que groupe. Kartet c'est Benoît Delbecq au piano (préparé), Guillaume Orti au sax alto, Hubert Dupont à la contrebasse et Chander Sardjoe à la batterie, soit le meilleur groupe de jazz français de ces quinze dernières années (et même un peu plus, Kartet existe depuis 1989). A nouveau un énorme plaisir à les entendre live ce mercredi. Ça groove incroyablement. C'est intéressant de les entendre dans le cadre de la programmation "Steve Coleman" du festival. Delbecq et Orti étaient des stages au Banff Center en 1990 quand Coleman en était le directeur artistique. L'influence des conceptions formelles du chicagoan se retrouve naturellement dans la musique de Kartet, mais on ne peut en aucun cas résumer leur musique à une descendance évidente et directe de l'esthétique M-Base. De nombreux autres ingrédients composent la potion magique de Kartet, à commencer par l'écoute attentive de la musique du XXe siècle (Ligeti, toujours, mais aussi Messiaen, Debussy...) ou des rythmes traditionnels indiens ou africains (science rythmique au sommet). La musique de Kartet peut paraître paradoxale à la première écoute : quoi de commun entre le style très vocal, délié, de Delbecq, le groove solide d'Hubert Dupont, les rythmes fous de Chander Sardjoe, et le dépouillement feutré de Guillaume Orti ? Rien, et c'est ça qui est génial : ils ont su construire une véritable identité de groupe, à partir d'éléments divers, et aujourd'hui cela sonne comme si tout cela était le résultat d'une rencontre des plus naturelles.

Le concert a débuté par Misterioso, thème de Monk qui ouvre leur récent cinquième album (The Bay Window). Le concert de Benoît Delbecq en duo avec Han Bennink à la Dynamo l'année dernière nous avait renseigné sur l'amour du pianiste pour son glorieux prédécesseur. L'intégration de l'écriture claudiquante de Monk à l'esthétique de Kartet fait immédiatement sens. Le concert commence bien. Très bien. Et la suite - uniquement des compos des membres du groupe - est du même tonneau. Il faut saluer le travail des ingénieurs du son qui ont su parfaitement adapter la musique du groupe aux dimensions de la salle, de telle sorte qu'on avait le sentiment d'être au cœur du groupe, resserré sur scène, compact et bouillonnant d'énergie. On ne voit pas le temps passer. Les morceaux extraits de The Bay Window s'enchaînent avec passion - on reconnaît les "pattes" différentes selon que l'écriture en revient à Benoît, Guillaume ou Hubert. Il y a aussi quelques emprunts à Spider's Dance de Dupont T, groupe d'Hubert Dupont où l'on retrouve Chander Sardjoe, l'alto de Rudresh Mahanthappa (excellent Codebook chez Pi) et le piano d'Yvan Robilliard. Sur scène, le groove semble plus évident que sur disque, plus direct. Plus d'une fois les musiciens laissent le plaisir monté, la musique se jouer toute seule, quand sur disque la maîtrise du temps et du format semble prédominante. Une complémentarité exemplaire. Vraiment un grand concert.

Wayne Shorter & Orchestre National d'Ile-de-France @ Grande Halle de la Villette, mardi 4 septembre 2007

Je n'avais pas prévu de prendre de place pour la rencontre entre le quartet de Wayne Shorter et l'Orchestre National d'Ile-de-France à la Grande Halle mardi soir, me méfiant assez fortement de ce genre d'expérience "avec orchestre". Mais, l'annonce cinq jours auparavant de la venue d'Herbie Hancock pour un duo avec Shorter en première partie m'avait fait changer d'avis. J'aurais dû rester sur ma méfiance d'origine.

La Grande Halle réouvre cette année après plus de deux ans de travaux. La salle me semble beaucoup plus grande que dans mon souvenir. Arrivé juste à l'heure, je ne peux trouver une place que haut perché, loin de la scène. Je n'aime pas les grandes salles. Hancock et Shorter entrent en scène, et... ils sont tous petits ! L'art du duo dans un stade de foot : difficile. C'est peut-être la raison pour laquelle ledit duo ne dure que cinq minutes, le temps de quelques variations autour de In a silent way (de Joe Zawinul, qui a dû annuler sa présence lors du festival en raison d'un cancer malheureusement fort avancé). Le duo devient vite quartet avec l'arrivée sur scène de John Patitucci (cb) et Brian Blade (dms), soit le quartet de Shorter avec Hancock à la place de Danilo Perez au piano. J'aime le parti pris de jouer en quartet acoustique des compositions de la période électrique de Miles : on reconnaît le rythme de basse obsédant de Shhh/Peaceful, un délice. Hancock est volontiers minimaliste dans ses accompagnements. Subtils ostinatos aquatiques qui se marient à merveille avec le son retenu de Shorter au soprano. Mais ce n'est pas une musique pour une salle de cette taille.

Au bout d'un quart d'heure, le quartet est rejoint par une chanteuse. Luciana Souza annoncera Hancock à la fin du morceau. Déjà vue ou entendue avec le Maria Schneider Orchestra et Los Guachos de Guillermo Klein, des contextes où elle m'avait plus convaincu. Mardi, elle a interprété une chanson de Joni Mitchell, Amelia. Une pub vivante pour le prochain disque d'Herbie, autour de compositions de la chanteuse canadienne. Sentiment de gêne : c'est donc pour ça que le pianiste est venu. En plus, le morceau ne me convainc pas. Un traitement assez plat de la ligne mélodique. Peu d'inventivité. La prestation s'arrête là. Grosse déception, et l'impression de s'être laissé arnaquer.

Après la pause, le quartet de Shorter (avec Danilo Perez au piano cette fois) est rejoint par l'Orchestre National d'Ile-de-France. Deux bons passages seulement pendant ce concert : les deux moments où le quartet a joué seul. Enfin un peu de liberté dans cette musique corsetée. L'utilisation de l'orchestre est monochrome : amplification des lignes mélodiques pour donner de la puissance à la musique. Ça ne va pas du tout avec la musique de Shorter, fragile, poétique, ouverte : "Ses ailes de géant l'empêchent de marcher". Déception jusqu'au bout. On se dit que c'est quand même très dommage de se payer le luxe d'avoir Shorter une semaine à Paris et de ne pas programmer une seule fois le quartet seul. Parce que ce groupe reste exceptionnel.

samedi 8 septembre 2007

Octurn & Magic Malik / Steve Coleman's Aquarius Ingress @ Cité de la Musique, lundi 3 septembre 2007

Troisième prestation de Steve Coleman en quatre jours lundi soir à la Cité de la Musique. Un sommet. En première partie, j'ai eu le plaisir de pouvoir réécouter sur scène Octurn avec Magic Malik, deux ans après leur passage par la Maroquinerie. Moins d'électronique que la première fois, Dré Pallemaerts n'étant pas là. Seul Gilbert Nouno officie derrière ses machines cette fois-ci. La "vedette" rythmique est donc quasiment laissée au seul Chander Sardjoe, toujours aussi étincelant. Quasiment, car en fait, en bon disciples de l'esthétique m-baso-haskienne, tous les membres d'Octurn apportent leur pierre à la structuration rythmique de l'ensemble. La complémentarité des sonorités du piano de Fabian Fiorini et du fender rhodes de Jozef Dumoulin est l'élément déterminant de l'ambiance spécifique de ce groupe. Un constant chapelet de notes forme comme un tapis mouvant sur lequel se fixe à la fois la rythmique au groove carré et le quatuor de vents (flûte, trompette, saxes alto et baryton) aux développements plus contemporains. Le passage a cappella des vents mettait bien en lumière les sources d'inspiration extra-jazz de l'ensemble. Nelson Veras tient désormais la guitare au sein du groupe. Il y apporte un jeu très liquide, comme un prolongement adouci du jeu de Dumoulin, qui tranche avec la puissance tournée vers l'efficacité de la paire rythmique Lehr-Sardjoe. Ce dernier apporte néanmoins des développements hors cadre bienvenus, qui varient habilement autour de l'obstination rythmique de l'ensemble. Côtés cuivres, Bo Van Der Werf, pourtant leader-concepteur du groupe, semble un peu en retrait. Laurent Blondiau à la trompette et Guillaume Orti à l'alto proposent les solos les plus tranchants. L'adjonction de Magic Malik au groupe depuis deux-trois ans semble avoir apporté une réflexion en des termes plus "aériens" aux arrangements de vents. Plus de douceur, de décélérations, offrent de belles respirations dans une esthétique basée à l'origine sur la puissance d'un funk cérébral, entre groove et raideur rythmique. Une évolution pleine de promesses pour les développements futurs.

Après cette mise en jambe généreuse, Steve Coleman entre en scène avec ses cinq co-souffleurs : Chris Speed et Mike McGinnins aux clarinettes, Miguel Zenon au sax alto, Ravi Coltrane et Tony Malaby aux ténors. Comme souligné précédemment, j'étais vraiment impatient de pouvoir entendre "ça". Impatient avec une petite pointe d'angoisse : la déception face à une curiosité trop forte n'attendrait-elle pas au tournant, et surtout comment intégrer à la musique assez typée de Coleman des esthétiques de jeu aussi différentes que celles de Speed et Malaby ? La réponse a été cinglante : une claque ! Énorme. Magnifique. Monumentale.

Monumental, c'est le sentiment qui dominait à l'issue du premier morceau, longue et patiente construction qui avait des allures de cathédrale sonore. Coleman apporte une solide charpente - on reconnaît "sa" musique - mais il a su tirer de chacun de ses accompagnateurs d'un soir (c'était seulement le deuxième concert de l'ensemble, le premier avait eu lieu à NY en janvier) des couleurs qui leur sont propres qui élargissent somptueusement la palette expressive du chicagoan. Le jeu tout en unissons intériorisés de Chris Speed approfondit le propos vers des tourments mélancoliques qui résonnent superbement avec le bleu acier de l'alto de Coleman. L'exploration des textures extrêmes du ténor de Malaby se fait par touches légères - contrairement à ce qu'il fait en leader - mais bien audible, et apporte une fragilité des limites qui accentue le sentiment d'élévation "gothique" de l'ensemble. Ce premier morceau trouve même des échos baroques, par une utilisation particulièrement raffinée de l'art du contrepoint. C'est une musique véritablement inouïe que propose Coleman, et pourtant elle semble être l'aboutissement logique et naturel de vingt-cinq ans de carrière à élaborer structures rythmiques complexes et développements post-bop (et non néo-bop) sur l'alto. Les deux altistes mènent le discours le plus souvent. Miguel Zenon a des élans parkeriens soulignés par une science rythmique pleine du feeling caraïbe de ses origines. Quant au leader, son phrasé et sa justesse de timbre sonnent merveilleusement dans ce contexte.

Après ce chef-d'œuvre inaugural à six, les musiciens s'expriment en duo. D'abord Coleman avec Malaby, tout en sensibilité, puis Speed et Zenon, dans une démarche d'opposition / complémentarité. Il faudra attendre un peu plus tard pour le duo Coltrane-McGinnins, magnifique prolongement d'une nouvelle longue pièce à six.

Les six souffleurs ont été particulièrement généreux ce soir là, en jouant près d'1h45 (sans support rythmique ou harmonique pour se "reposer"). On connaît les aspirations mystiques, numérologiques, astronomiques, égyptologiques, architecturales et compagnie de Coleman et, même sans adhérer forcément aux préoccupations qui sous-tendent ses recherches, force est de constater qu'un véritable sentiment d'élévation spirituelle émane de ce concert. Par un subtil alliage de forces bien charpentées et de fragilités multiples mais toujours maîtrisées, Coleman et ses acolytes ont dessiné une nef lumineuse, élancée, ciselée dans ses moindres détails. Monumentale.

dimanche 2 septembre 2007

Steve Coleman @ Point Ephémère, vendredi 31 août & Cité de la Musique, dimanche 2 septembre 2007

On a beau ne plus fréquenter les bancs de l'école depuis quelques temps, il y a toujours comme un parfum de rentrée des classes quand Jazz à la Villette pointe le bout de son nez : les concerts quittent les esplanades en plein air pour reprendre le chemin des salles, et on reprend par les bases autour de quelques valeurs sûres (grosses subventions aidant). L'idée originale cette année consiste à avoir monté la programmation autour de trois artistes phares, en leur donnant la possibilité de se produire avec différentes formations et d'inviter des musiciens qui leur sont proches. Pour ma part, j'ai axé mon choix de concerts autour de la présence multiple de Steve Coleman, même si je ne louperai pas la venue de dernière minute d'Herbie Hancock mardi pour un duo avec Wayne Shorter.

Ce premier week-end a donc été l'occasion de voir à deux reprises l'altiste chicagoan, pour deux duos très différents. Vendredi soir, d'abord, au Point Ephémère avec la DJette haïtienne Val Inc ; ce dimanche après-midi, ensuite, dans l'amphithéâtre de la Cité de la Musique pour un duo de saxes avec le ténor de Ravi Coltrane. Toujours vu jusque là - et de nombreuses fois - dans des groupes fournis, j'étais très curieux d'entendre Coleman dans ce genre de formules orchestrales resserrées, d'autant plus que son récent Invisible Paths : First Scattering, un solo publié chez Tzadik (eh oui), a tourné quasiment en boucle tout le mois d'août chez moi. Si la science inégalée des rythmes est sans doute ce qui saute le plus naturellement aux oreilles dans la musique de Coleman, j'ai toujours eu un faible pour la manière dont il faisait sonner les cuivres, et plus particulièrement son propre instrument. Il y a une qualité du son et une précision des timbres qui donne à son chant un aspect particulièrement tranchant de par sa netteté.

Cette volonté d'expérimenter des formats instrumentaux différents de ses habitudes avait connu une première étape cette année, en janvier, avec une résidence d'un mois au Stone new-yorkais (propriété de Zorn, un rapprochement décidément fécond). Sa présence sur plus d'une semaine à Paris en est comme le prolongement.

Le concert de vendredi a commencé par une introduction de Val Inc, seule aux platines. Parmi les rythmes électroniques et les scratches, une voix issue d'un des vinyles posés sur les platines expliquait les caractéristiques des rites vaudous. Val Inc définit sa musique comme de l'afro-electronica. Les samples de percussions traditionnelles se mêlent ainsi aux bruitages permis par la technologie moderne. Au bout d'une dizaine de minutes, Steve Coleman rejoint la scène pour une entrée en matière progressive. Quelques phrases au déroulé mélodieux assez lent entament cet étrange rituel afro-cosmique. Puis, peu à peu, on sent que la musique se met en place, qu'elle se construit en direct, qu'elle est pensée en des termes architecturaux complexes pour pouvoir s'appuyer sur des bases solides, et enfin un dialogue ouvert et riche se met en place. On sait que la construction est essentielle chez Coleman, mais on a là l'occasion de l'entendre se mettre en place devant nous, sans avoir droit d'entrée de jeu au produit fini. Le phrasé se fait plus souple, plus rapide aussi, au fur et à mesure. Les effets de transe finaux ne sont que l'aboutissement d'une démarche méticuleusement menée à bien, qui ne cherche pas la démonstration rythmique immédiate. Il y a comme une dimension de rituel dans la musique proposée par les deux artistes. Steve Coleman se fond autant dans les beats proposés par Val Inc que la DJette ne fait évoluer son discours en fonction des développements de celui du saxophoniste. Le résultat est prenant, envoûtant parfois, et propose quelque chose d'assez différent des habituelles rencontres entre jazz et machines, par un côté très organique maintenu au cœur même de la technologie.

Le duo avec Ravi Coltrane a fait entendre un Coleman assez différent, plus proche parfois, notamment en début de concert, d'un discours de musique contemporaine (comme un demi-quatuor) que du jazz. Ravi Coltrane, outre son statut de fils de Dieu qui l'aura au final plus desservi qu'autre chose, est un ténor paradoxal. J'ai toujours trouvé que son jeu manquait singulièrement de consistance pour qu'il puisse mener tout un groupe, mais ai parallèlement toujours été enthousiasmé par l'aspect purement rythmique de son jeu, qui touche souvent juste. C'est sans doute ce qu'apprécie Coleman chez lui. Ainsi, les deux saxophonistes ont pu s'amuser à intervertir constamment les rôles, à se compléter rythmiquement, pour que l'absence de tout autre instrument devienne une force qui permette de resserrer l'écoute sur les complémentarités de timbres de l'alto et du ténor. Une lame tranchante, souple, vive et fine d'un côté ; un bourdonnement épais, lancinant et obsédant de l'autre. Au cours du concert, l'abstraction du début s'est peu à peu atténuée pour déboucher sur des constructions s'appuyant plus ouvertement sur le groove si cher au chicagoan. Le dernier rappel, organisé autour de furtives bribes de Round Midnight fut un exemple particulièrement intense du travail autour de la tradition, de sa reconstruction (bien plus que de sa déconstruction), qui irrigue toute l'œuvre de Coleman. Le dénuement du duo en offrait une écoute particulièrement instructive.

Ces deux duos, et le récent disque en solo, apporte une lumière inédite, même si déjà perceptibe de-ci de-là au cours de précédents concerts, sur la conception du saxophone par Coleman qui débouchera, espérons le, sur un grand moment ce lundi soir avec le Aquarius Ingress qui doit réunir deux ténors, deux altos et deux clarinettes (dont Tony Malaby, Chris Speed, Miguel Zenon...). Ma curiosité attend ce moment avec impatience depuis plusieurs semaines.