Le concert commence par des morceaux à l'esprit très cool, marqués par une rythmique qui tire vers la bossa nova. C'est easy listening dans le bon sens du terme, agréable à l'oreille sans pour autant se laisser gagner par la facilité. La musique brille ainsi par la place qu'elle laisse aux solistes. Les deux trompettistes d'abord, puis Charles Altura ensuite, et enfin l'un des deux piliers de la section rythmique en alternance selon les morceaux. Les solos sont relativement courts, ce qui donne une belle dynamique aux morceaux grâce aux passages de relais fréquents entre les membres de l'orchestre.
La seconde moitié du concert est marquée par des rythmes plus urbains et actuels. Sur deux d'entre eux, par exemple, E.J. Strickland emprunte clairement aux boucles du hip hop, mais en gardant toujours un son cool. Le changement d'ambiance rythmique n'entraîne pas de changement au niveau des solos et de la ligne mélodique en revanche. Et ça fonctionne également très bien ainsi. Classique dans sa formule (thème - solos - thème), accessible par sa clarté mélodique, cette musique est servie par d'excellents interprètes, avec un petit plus pour le batteur, irréprochable de bout en bout, et au jeu le plus varié des cinq ce soir-là.
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