Les traditionnels rappels se transforment peu à peu en deuxième partie de concert. Exit les films, les musiciens interprètent quatre titres issus du répertoire masadien. Un classique et indispensable Hath Arob, qui est toujours aussi impressionnant à voir en live avec Zorn qui organise littéralement le chaos. Mais aussi un plus récent Yezriel, ryhtmique rock puissante, qu'on peut entendre sur le volume 7 du Book of Angels par le trio de Marc Ribot. Ce bonus inattendu prouve une fois de plus que ce groupe est vraiment exceptionnel. Un pur moment de magie partagé par l'ensemble des spectateurs après coup.
dimanche 29 juin 2008
John Zorn - Essential Cinema featuring Electric Masada @ Cité de la Musique, mercredi 25 juin 2008
La soirée de mercredi proposait d'entendre quatre musiques écrites par Zorn pour des films expérimentaux, projetés en parallèle sur un grand écran déployé derrière les musiciens. Les membres de l'Electric Masada (les mêmes que la veille plus Ikue Mori) étaient présents sur scène. Le premier film, Rose Hobart de Joseph Cornell (1936/39), est un hommage à l'actrice Rose Hobart réalisé à partir d'images tirées d'East of Borneo, un film d'aventure exotique du début des années 30 dans lesquel l'actrice jouait. La musique évolue dans les mêmes eaux que la veille avec The Dreamers, soyeuse et exotique, soulignant tout à la fois le caractère factice de cet ailleurs et l'onirisme propre au montage des images. Le deuxième film, Aleph de Wallace Berman (1956/66), est un collage d'images peintes sur une bande 8mm qui défile à toute allure. Zorn y retrouve une rage digne de Naked City, pour un long cri au sax alto qui s'appuie juste sur la basse de Trevor Dunn et les deux batteries de Joey Baron et Kenny Wollesen. Une rythmique d'enfer qui s'accorde parfaitement avec la vision sous amphet' dégagée par le film. Le troisième film, Oz : The Tin Woodman's Dream d'Harry Smith (1967), se découpe en deux parties. Tout d'abord un film d'animation autour du magicien d'Oz où seul Ikue Mori au laptop intervient. Les sonorités électroniques minimalistes de la japonaise soulignent avec justesse l'univers visuel du film. La seconde partie du film est moins passionnante. Il s'agit d'un montage d'effets kaléidoscopiques accompagnés par les percussions de Cyro Baptista. C'est long et peu varié. Le dernier film, Ritual in Transfigured Time de Maya Deren (1946), aborde des thèmes que l'on sait cher à Zorn, la magie, le rêve, la danse, le mystère. La cinéaste d'origine ukrainienne a souvent été citée comme l'une des sources d'inspiration majeure de Zorn, aussi bien pour ses musiques de film que pour sa musique de chambre. Pour l'occasion Zorn a écrit une sorte de mini concerto pour le violoncelle d'Erik Friedlander accompagné par l'orchestre de chambre de l'Electric Masada. Très réussi.
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