L'un des projets les plus récents de Zorn. Le disque vient juste de sortir. Il se présente comme un nouveau jalon dans la série de
Music Romance, dans la continuité de
The Gift. Une face beaucoup plus
easy listening de prime abord, mais qui révèle d'incroyables richesses en concert. C'est pour moi la vraie bonne surprise de cette semaine. Le matériel thématique et mélodique est volontairement réduit, mais tout le reste abonde en bonnes choses. Le discours s'organise autour de multiples influences chères à Zorn (exotica, surf music, soul jazz des 60s, musique à la Morricone, etc.) tout en dégageant une belle unité. Les musiciens sont ceux de l'
Electric Masada sans Ikue Mori, soit Jamie Saft aux claviers, Marc Ribot à la guitare, Kenny Wollesen au vibraphone, Trevor Dunn à la basse, Joey Baron à la batterie et Cyro Baptista aux percussions. Zorn ne joue du sax que pour un morceau, le reste du temps il
joue de l'orchestre. La subtilité des arrangements, la complémentarité des sonorités instrumentales et les ruptures rythmiques donnent une dynamique de tous les instants à cette musique. D'une puissance obsédante ou se déployant tout en nuances, soyeuse ou acérée, sur tempo rapide ou lent, elle n'offre aucun temps mort et tient en haleine d'une manière assez exceptionnelle. Voir Zorn diriger cette musique avec signes de la main et regard décidé est un vrai plus, qui fait entendre les disques d'une manière différente ensuite. Très convaincant et très prenant.
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