Lundi 5, au
Porgy & Bess, Marc Ribot est seul sur scène. Une guitare sèche, une autre électrique. Après Pantin et Barcelone cette année, on va croire que je le suis à la trace. Et pourtant ce n'est que le fuit du hasard (qui, comme chacun sait, fait bien les choses). Des blues qui nous rappellent son engagement aux côtés de Tom Waits, des standards déconstruits pour le côté romantique, une pièce du
Book of Heads de Zorn avec des ballons pour le ludisme, des études pour guitare pour l'exploration des possibles... Ribot habite la scène, seul, ce qui n'est jamais évident. Le rythme est très présent ici, absent là. La mélodie cède la place aux dissonances. Abondances d'effets électriques et pureté du jeu classique alternent. Le guitariste emmène peu à peu le public dans son univers kaléidoscopique. Avec pourtant ses quelques inflexions de jeu si reconnaissables. Franc succès dans la belle salle, chic, simple et post-cabaret du Porgy & Bess. New York Downtown comme îlot cacane préservé... il y aurait sans doute une thèse à faire là-dessus.
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