Premier concert pour moi cette année dans le cadre du festival Banlieues Bleues. Marc Ribot y présentait son nouveau trio - très rock - avec le bassiste Shazhad Ismaily et la batteur Ches Smith. Une énergie folle, une puissance de feu réellement inouïe, et mine de rien des ambiances parcourues relativement nombreuses : du punk à la poésie beat, de rythmes latinos transfigurés à un folk déglingué, avec même des passages dansants quasi disco ! Le guitariste new-yorkais était en grande forme, poussé par un son de basse entêtant, très sec, et une batterie qui claque de manière très particulière, avec des sonorités souvent métalliques. Les morceaux originaux alternaient avec des reprises diverses et variées : Joe Bataan cotoyant Wilson Picket, la poésie d'Emilio Cubiero les mots de Ribot lui-même. Dans ce registre - comme dans bien d'autres - la guitare de Ribot fait des merveilles, déchire l'obscurité de la manière la plus incisive qui soit, dérape de façon toujours très contrôlée, ou encore se joue des répétitions et des changements soudain de direction. On était certes assez loin du jazz au sens strict, mais un tel concert, qui prend aux tripes de bout en bout, ne pourra que laisser un grand souvenir.
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