lundi 15 septembre 2008

The Ex & Getatchew Mekuria @ Cabaret Sauvage, vendredi 12 septembre 2008

Le festival Jazz à la Villette est parfaitement minuté. Le concert de Tortoise s'achève à 21h55, laissant juste le temps de rejoindre le Cabaret Sauvage pour celui de The Ex.

Les Hollandais revenaient accompagnés du saxophoniste éthiopien Getatchew Mekuria, deux ans après leur passage par Bobigny dans le cadre de Banlieues Bleues. Pas de révolution - on colle au répertoire, c'est du rock - mais une belle énergie et une joie de jouer intacte, toujours aussi communicative. Le plaisir qu'il y a à, dans un même élan, servir les mélodies traditionnelles éthiopiennes et les bousculer à coup de guitares nerveuses est évident.

Les rythmes éthiopiens sont devenus à la mode ces derniers temps, repris et intégrés par une ribambelle de groupes occidentaux issus du jazz ou du rock, mais The Ex a l'avantage sur beaucoup d'autres de ne pas pour autant chercher à sacrifier son identité propre. On reconnaît un son de groupe façonné au fil des années, au gré des rencontres avec des musiciens venant d'autres horizons. La présence d'une section de soufflants (clarinette, sax alto et trombone) permet de fluidifier les échanges entre la cellule guitares-basse-batterie de The Ex et le ténor de Getatchew Mekuria, parfois en servant d'écho, parfois en apportant des contrepoints au discours du saxophoniste. Les modes de jeu - en opposition, en soutien, en dialogue - alternent donc au fil du concert, ce qui maintient l'attention et l'engagement des spectateurs constants. Grand plaisir.

Pour prolonger, ou découvrir, le disque "Moa Anbessa" né de la collaboration de The Ex avec Getatchew Mekuria est un must.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Vus et entendus au Musique Action de Vandoeuvre (54), extrêmement spectaculaires et jouissifs. Mais la vraie claque est venue, un mois plus tard, du concert de Mahmoud Ahmed accompagné des Bretons(!) du Badume's Band, l'équilibre parfait entre respect du son classique du "Swinging Addis" et incursions (virtuoses et virulentes) dans le rock musclé et le jazz... A ne pas louper s'ils passent par chez vous....

Damien a dit…

Ah, tes nouvelles ont rouvert. En voilà une bonne... nouvelle.

J'avais vu Mahmoud Ahmed à la fameuse soirée Ethiopiques de Banlieues Bleues il y a deux ans. Mais l'accompagnement de l'Either Orchestra, un big band américain sans grande originalité, plombait un peu le tout. Si les Bretons passent par ici, je tenterai le coup alors.