vendredi 21 janvier 2005

Zsuzsanna Varkonyi @ Olympic Café, jeudi 20 janvier 2005

Superbe concert de la chanteuse et accordéoniste hongroise Zsuzsanna Varkonyi hier soir à l'Olympic Café. Ca faisait longtemps que j'en entendais beaucoup de bien, mais je n'avais encore jamais eu l'occasion de voir ce que ça donnait sur scène. Et bien c'était encore mieux que ce à quoi je m'attendais !

Les choses commençaient bien puisqu'en plus de ses musiciens habituels (Bruno Arnal à la contrebasse et aux percussions et Frédéric Norel au violon), je retrouvais le guitariste Csaba Palotaï, quitté il y a à peine une semaine sur la scène du Studio de l'Ermitage, comme invité surprise. Le répertoire interprété par le groupe allait de chansons traditionnelles hongroises de Transylvanie à des mélodies tziganes, traditionnelles comme modernes, mais aussi des chansons yiddish, une composition de Zsuzsanna en français et une reprise en anglais d'un poème de Garcia Lorca popularisée par Leonard Cohen.

Pour ne rien gâcher, la voix de Zsuzsanna est d'une pureté encheteresse, ce qui permet à ce petit bout de femme de pleinement habiter ses chansons et de dégager beaucoup de charisme tout en étant très économe en gestes et démonstrations sonores. Les musiciens qui l'accompagnent ne sont pas manchots non plus. J'ai déjà dit beaucoup de bien de Csaba Palotaï il y a peu, et ça se confirme, sur un répertoire différent. Le violoniste est également excellent, lui aussi joue "juste", sans en rajouter dans le lyrisme comme on le voit parfois dans les musiques centreuropéennes. Quant au contrebassiste, sa précision rythmique porte littéralement le groupe.

Entre les morceaux, Zsuzsanna a la bonne idée d'en traduire des extraits, agrémenter d'un délicieux accent et de non moins délicieuses (petites) fautes de français. Ca parle d'amour, de mort, de pute, d'exil, de tristesse, de joie... bref de la vie. Et ça fait un bien fou, aux oreilles, mais aussi un peu plus profond. A découvrir d'urgence pour ceux qui ne la connaissent pas encore !

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